né en 1945, il vit et travaille à Bucarest en Roumanie. Peintre, il est considéré comme l’un des premiers artistes conceptuels de son pays et défenseurs de l’« anti-art roumain », postulant une consolidation radicale des activités artistiques avec la vie quotidienne. Il est à l’origine de nombreux films, séries de photographies, peinture et de performances. Depuis 1967, Ion Grigorescu s’est attaché à aborder des questions liées à la sexualité, au corps, au paysage et à la politique aussi bien du point de vue du régime communiste que du capitalisme triomphant. Pendant le règne communiste, l’artiste a travaillé en cachette et d’une manière anonyme en s’autocensurant. Sa démarche est toujours allée au-delà de l’aspect performatif et intimiste malgré une propension à puiser dans son univers privé.Ces dernières années des manifestations internationales dont la Documenta 12 à Kassel en 2007, ont permis d’apercevoir quelques images d’un corpus riche et novateur. En 2002, Marie Chamant et Alain Oudin accompagnant l’artiste Christian Paraschiv de retour en Roumanie pour la première fois depuis son exil, vont à Bucarest chez Ion Grigorescu et, exemple que Paraschiv suivra, lui achètent des œuvres exposées depuis 2003 à l’Enseigne des Oudin.